Mais que se passe-t-il ?
De tsunamis en ouragans, de tremblements de terre en cracks boursiers, à travers le prisme médiatique, les choses semblent s'emballer. Il n'y a jamais eu autant de sources d'inquiétude, crise financière, réchauffement climatique, il paraît même que nous avons un déficit planétaire de production de blé de plusieurs centaines de tonnes. Il nous manque plus que la Lune nous tombe dessus !
Il paraît que l'histoire est en train de s'accélérer, et nous les jeunes, qu'est-ce que nous en disons ?
« Bof »...
Aprés avoir célébré les années 68 où toute une jeunesse d'une façon épique et quelle que soit son origine, de Prague à Mexico, du Mexique au Japon, remuait et voulait changer son temps, il ne se passe rien. Cette jeunesse qui avait des idéaux et qui était prête à se battre pour eux, nous montre la voie. Et nous, que faisons-nous ? Nous restons là, à attendre. Un rêve ? Pas grand chose si ce n'est peut-être avoir un bon salaire et de quoi partir en vacances une fois par an. Pour qu'on se passionne, il faudrait au moins qu'on en ait des rêves, sinon on n'est qu'intéressé. La télévision est omie présente dans nos vies, les communications, n'ont jamais été aussi rapides, internet, téléphone portable, Bluetooth et que nous disent-elles ? « Consomme » et donc, « gagne de l'argent ». Nous sommes devenus des cons- sommateur en puissance, des spectateurs éternels, il semble que la multiplication de moyens ait été faite pour nous enlever tous nos moyens. Nous ne sommes pas jeunes, on est vieux, ressassant le passé, on attend la mort, nous sommes castrés !
Jeunesse stérile, nous n'essaimons plus rien, en nous ne germe plus l'avenir. Serait-ce pour cette raison que lorsqu'on se tourne vers le futur, la seule impression que l'on ait c'est l'inconnu, un gouffre noir à la profondeur indéfinissable ?
Mais que s'est-il passé ? Les enfants d'aujourd'hui n'ont que pour seul rêve, devenir star, passer à la « télé », avoir du «fric », pour s'acheter des slims. Ils ne veulent plus être pompier ou cosmonaute, et la musique n'a plus de mots, elle est Tecktonik. Notre génération est desséchée et elle accueille la dernière catastrophe comme la météo de demain, dans l'indifférence. Nous ne sommes plus jeunes et les vieux nous refont la guerre froide, ça va mal finir...
Est-ce la fin de tout, est-ce la fin d'une jeunesse bouillante, pleine de rêves, qui ne les adapte pas au monde, mais qui au contraire font plier le Monde sous leurs empires. Est-ce la fin d'une jeunesse qui défendait sa liberté sur les barricades ? Se pourrait-il que ce soit la fin de l'Histoire, Fukuyama aurait-il raison ?
Peut-être pas, au moment où nous avons l'impression que les choses se font sans nous et que le seul choix qu'on nous laisse c'est de rentrer dans le rang, il pourrait bien que cette jeunesse sans but se montre moins docile qu'elle ne le paraît. On a l'impression d'avoir loupé le coche, nous la relève, nous ne relevons aucun défit ? Nous sommes après les guerres mondiales, la guerre froide, 68 ses barricades, et il nous semble être dans un non-temps, que nous arrivions, quand tout est fini. Pas de rêves, pas de combat à mener, on nous dit d'être sérieux, réaliste, pragmatique, «on est détrompé sans avoir joui ; il reste des désirs »
(...) mais l'on n'a plus d'illusions, l'imagination devrait être « riche, abondante, merveilleuse » (...) mais « l'existence est pauvre, sèche et désenchantée. On habite avec un cœur plein un Monde vide ; et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout ». Alors à défaut d'aller combattre le nazisme ou de se battre pour les droits civiques, on patiente, on attend. Quoi ? Bof...
Entre la galerie marchande et une partie de jeux vidéo, il semble qu'il n'y ait plus d'espoir.
Mais il se pourrait que ce ne soit pas la fin de cette histoire, cette génération qui souffre, mais qui feint l'indifférence, relativise et considère les choses quelles que soient leur importance, de la même façon, elle s'ennuie. Elle a mal de son siècle, qui est si mal engagé. Alors il se pourrait bien que cette apathie soit en fait un calme cynique annonçant la tempête, à travers son apparente superficialité, nous referait-elle le mal du siècle ? Le scénario avait été écrit et conclu sans notre accord et bien la suite des événements va montrer notre suite, qui n'est pas une fin, mais un commencement. Ce calme annonce une tempête, car l'on empêche jamais très longtemps la vie de reprendre ses droits. On chasse le naturel et bientôt les jeunes vous apprendront le galop !
C'est vrai, les choses sont compliquées, le Monde va vite et nous ne sommes pas grand-chose, nous ne comprenons pas grand-chose, on nous le dit assez souvent. Alors on attend, on courbe l'échine comme le chien auprès de son maître, nous restons auprès de nos parents, nous acceptons le contrôle de nos tuteurs, et on s'ennuie...
Entre ombre et lumière au crépuscule de notre époque, on est entre chien et loup. Restés dans le scénario du XXIème en chien à la tombé du XXème, nous attendons le jour. Alors chers lecteurs méfiez-vous des loups qui dorment.
Remember remember the five november !
L'homme enrhumé
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