mercredi 13 janvier 2010

Poésie

Anonyme, anonymat, seul dans les artères remplies d’hommes je me débats.
Sombre dans le regard, étranger dans leur chair et pourtant divin.
Entités que je questionne du regard, en miroir inquiété ils me répondent en vain.
Rue immémoriale, d’un Paris devenu poubelle, dans des artères bouchées,
obstruées dans lesquelles, je m’englue, immonde vermine, vitrine et lumière, parcmètre de la liberté.
Seul dans ces plaies pourpres de sang et sans une âme habitée.
Barricade d’humanité, miroir de vanité, apogée d’abus.
Frère enchaîné que je préssent, dans lesquels je me suis vu.
Je les sers et les insères plonge mes lèvres dans leur regard et bois leur sang.
Bousculent ce qui m’en sépare, bien que fuyant j’encombre ma rue.
Anonyme au milieu des miens, je tente un dernier effort.
Ennemi au milieu de frère, je jette mes dés à la face du sort.
Liberté égalité, fraternité, pour chaque mensonge je prends mon dû.
Anarchie, communisme, socialisme, dans n’importe quel cadavre je cherche la justice.
D’un monde qui me navre et me pousse au firmament.
Dans ces tuyaux de rue, dépourvus d’échos dans leur regard je glisse et me mens.
Malgré tout je me hisse et du ciel je contemple mon monde.
Frère, à qui je chante, sache que je désespère de ton vice immonde.
Société qui m’abandonne, fleur de lys fanée, sache que je ne suis aphone.
Entends-tu cette cloche au lointain, désespoir homme moche à qui je ne
Pardonne.
Souvenir du latin, je ne me résouds à ta donne, Babylone.
Ton effort est vain ma bombe au sémaphore, je cache dans un coin.
Dans le noir elle mâche, à la lumière bientôt elle résonne.
Dans un rouge, dans ton sein, elle éclatera, c’est ton or.
Et sonne de nouveaux lendemains, bien que nous pourrions tous être morts. Si ce n’est au moins avec panache, avec éclat, dans mes mains cette bombe dort.

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