Je me sens écrasé par le poids des choses. Je me sens balloté par les courants, mon corps se terrifie et se pétrifie, morose, devant cet abime cette tempête qui dissimule sous d’épais brouillards le jour à venir indéfini. Je ne sais si je suis sur une jetée, plongé et aspiré devant tant de puissance. Suis-je en train de fuir devant ce bigbang de l’élément aqueux et imposant cette image, évidence créatrice qu’on appelle Dieu ?
Je fuis et mon esprit est resté là, enraciné dans ce passé tourmenté.
De cette jetée, tout en fuyant, je m’observe balloté par une montagne de vents, dans cet océan, déjà à travers les brouillards filtre ou file mon dénouement.
Mais soudain, lâchant cette eau qui m’engloutit je sans mon corps s’élever vers la vie, je lâche cette pesanteur, ce poids accrocher à mon cœur, je file léger comme l’encens, mille vallées et mille vallons, de terre en océans, j’ambrasse ce monde finissant et déjà caressé par un soleil empourprant, d’un seul regard mon œil s’éveille aux jours naissants
10/06/2005 21 h 12
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