samedi 9 janvier 2010

DOSSIER I \\ Les 30 glorieuses et ses conséquences néfastes

Nous avons vu, précédemment, que les femmes et les hommes se sont révoltés de nombreuses fois dans notre Histoire. Aujourd'hui, l'Homme se laisse, tranquillement, engluer dans une routine qui est celle de la consommation de masse. Cette surconsommation demeure néfaste aux femmes et aux hommes en lui créant des envies non essentielles.

Chien-loup aurait dû faire dérailler ce monstre insatiable lorsqu'il était encore qu'un petit glouton avide du lendemain.

C'est après la Seconde Guerre mondiale que s'est instauré l'Âge de la consommation.

À la sortie de la Guerre, l'Europe sombre dans un espoir terne où les odeurs de la traitrise empestent, où les fumées des vestiges des villes étouffent, et où la Vérité brule les yeux. C'est une Europe brumeuse, divisée et en quête de nouveaux espoirs qui soupire à la sortie de cette tuerie.

Profitant de la guerre pour développer ses industries, les États-Unis, à sa sortie, deviennent la première puissance économique et militaire.

Spéculant sur la misère européenne, les U.S.A planifient un plan leur permettant de reconstruire une partie de l'Europe pas encore tombée sous le joug de la main de l'homme de fer, et surtout de faire de l'Europe atlantiste un marché dont la main mise serait bénéfique à la patrie idéologique d'Adam Smith.

C'est en 1948 que le plan Marshall est adopté par les États européens de l'Ouest. Par ce plan, les Américains rénovent l'économie obsolète de l'Europe. Le plan Marshall est une des causes des Trente Glorieuses, période de plein emploi, de création de richesses, et de consommation. L'Europe connait, alors, un nouvel Âge d'or. Le progrès croissant permet une vie plus paisible pour les familles européennes. La machine à laver, le lave-linge viennent en aide aux femmes épuisées par les ingrates tâches ménagères. Cependant, le progrès fait place, progressivement, aux excès de la création. Devons-nous rappeler les plus belles créations de cette période, tel que le couteau électrique ? Émergent, alors, la publicité, les salons des arts ménagers, de l'automobile ; bref tous ces lèche-vitrines qui nous écartent des chemins des vrais besoins.

Mai 68 sonne dans une confusion totale. Les jeunes protestent contre l'austérité des mœurs françaises, les ouvriers, plus lucides, contre cette société qui contraint le monde à consommer et à se taire. Mai 68 avorte par son propre élan de contestation.

Cependant, les artistes n'ont-ils pas montré la superficialité de cette société grandissante ?

Des artistes comme Arman, Ben ou César, témoignent de cette société de consommation par des œuvres qui méritaient une meilleure réflexion à l'époque. Par ses poubelles, Arman n'essaye-t-il pas véhiculer l'idée que cette société créée des faux besoins, des fausses valeurs. Arman ne nous mettait-il pas en garde contre cette société qui hisse au sommet de l'échelle sociale l'homme qui possède le plus de choses ? Hélas ! L'apparence est de mise.

Les trente Glorieuses, période tant chérie par nos ainés, se mutent en un monstre ; destruction innommable des richesses naturelles, télévision à outrance, peopolisation avec ces codes d'apparence, l'acceptation des salaires indécents des dits « élites »... Bienvenue dans la société du marketing, et de la communication où ce qui importe est ton potentiel d'achat, d'heures de visualisation des programmes télévisuels... Abats l'égalité entre les êtres humains, l'Amour et la Liberté.

Cette société de la surconsommation nous plonge dans un état comateux où les marches des politiques gonflés d'ambitions, où l'état apocalyptique du monde nous indiffère. Il était un temps où les hommes se seraient levés depuis bien longtemps.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire